Personnages :
Paul, apôtre des païens
Barnabé, compagnon de Paul
Pierre, premier apôtre du Christ
Jacques, frère du Christ
Marie, mère du Christ
Date : 50 après JC
Lieux : une salle à Jérusalem, un atelier de tissage, un quai désert sur la Méditerranée
Durée : 1h45
Sources historiques : Luc, Actes des apôtres
Paul, Épître aux Galates
Edition : le texte est édité aux Éditions Fidélité (Namur) avec des notes historiques détaillées
Argument :
La pièce met en scène le conflit qui opposa Paul, apôtre des païens, à Pierre, disciple de Jésus, et à Jacques, frère de Jésus, chefs de l’Église de Jérusalem, vingt ans environ après la mort du Christ. Jacques et Pierre veulent maintenir le christianisme naissant dans le judaïsme. Ils exigent que les païens convertis soient circoncis et astreints aux prescriptions religieuses de la Torah. Paul, qui conçoit le christianisme comme un mouvement de libération universelle, refuse tant la circoncision que la loi de Moïse.
Après deux rencontres houleuses (ils se volent littéralement dans les plumes), les trois hommes arrivent néanmoins à un compromis, du moins en apparence.
Le spectateur pourra comprendre en quoi consistait la foi des premiers chrétiens avant son élaboration théologique définitive, quelles avaient été les relations du Christ avec les héritiers de sa pensée, quelles luttes d’influence s’ensuivirent, comment se mit en place une première structure régulatrice. Les personnages usent du langage de notre temps, loin des stéréotypes et avec une bonne dose d’humour souvent au deuxième, voir troisième degré. Il est impossible de s’ennuyer pendant cette pièce !
L’auteur :
Armel Job est un romancier belge, auteur d’une vingtaine de romans, publiés pour la plupart chez Robert Laffont (Paris). Quelques titres :
- La femme manquée, 2000 (Prix Emmanuel-Roblès)
- Helena Vannek, 2002 (Prix des lycéens)
- Les fausses innocences, 2005 (Prix Giono)
- Tu ne jugeras point, 2009 (Prix Simenon)
- Dans la gueule de la bête, 2014 (Prix Marcel-Thiry)
- La disparue de l’île Monsin, 2020
De formation, l’auteur est philologue classique, il a enseigné le grec ancien pendant une vingtaine d’années, d’où son intérêt de longue date pour les textes fondateurs du christianisme.
Représentations :
Le Concile de Jérusalem a été présenté de nombreuses fois en lecture-spectacle dans le cadre des Universités populaires du théâtre (JC Idée-M. Onfray) au Théâtre du Gai Savoir (Liège), au Théâtre de la place des Martyrs (Bruxelles), à la comédie Claude Volter (Bruxelles), au Théâtre 14 (Paris)
Image : pixabay, Ulli Paege